J'ai rêvé de ma grand mère assise devant son rouet,
tendrement elle caresse la laine,
lui parle dans un langage oublié.
Soñé a mi abuela sentada en su rueca,
acaricia tiernamente la lana,
le habla en un lenguaje olvidado.
Des mèches argentées s'échappent de son bonnet,
la brise espliègle veut s'amuser;
elle virevolte allègrement en soufflant des flocons de poussière,
l'espace se trouble;
grand mère fronce les sourcils!.
Mechas de plata escapan de su bonete,
la brisa traviesa quiere divertirse;
gira alegremente soplando copos de polvo,
el espacio se altera;
¡ frunce el ceño abuela!.
Elle continue à filer la laine,
son esprit vole aux confins sans frontières;
paradis terrestre
dans cet espace de liberté enrobé de bonté,
dans cette place ou seul l'amour règne.
Sigue hilando la lana,
su mente vuela a los confines sin fronteras;
paraíso terranal
en ese espacio de libertad untado de bondad,
en ese lugar donde sólo reina el amor.
Le rouet comprend et la laine aussi,
témoins éternels du temps qui s'éloigne,
ils entonnent à l'unisson des mélodies enlacées,
froissements timides qui s'enflamment,
s'élèvent...
se perdent...
La rueca entiende y la lana también,
eternos testigos del tiempo que se aleja,
cantan en unísono melodías entrelazadas,
son como roces timidos que se encienden,
ascienden ...
se pierden ...
Grand mère s'endort;
le rouet y la laine continuent leur romance.
Abuela se queda dormida;
la rueca y la lana continuan su romance.
Merche DemBar
safecreative1111190556273